GRANDS ARRÊTS ET SOMMAIRES CHOISIS
DE LA
JURISPRUDENCE PÉNALE FRANÇAISE
TABLE CHRONOLOGIQUE
1813, 9 avril : Cass. crim. , jugeant que le guetteur est un coauteur.
1826, 13 mai : Cass. Crim. , posant en principe que les règles de compétence sont d’ordre public et s’imposent aux parties.
1826, 8 décembre : Cass. crim. , interdisant au magistrats judiciaires d’adresser des remontrances au représentant du ministère public.
1827, 24 août : Cass. crim. , jugeant que ceux qui se concertent pour commettre un délit sont complices les uns des autres.
1833, 11 mai : Cass. crim. , refusant le contrôle de constitutionnalité des lois.
1834, 13 novembre : Cass. crim. , rejetant le système des preuves légales au profit du principe de l’intime conviction du juge.
1834, 13 novembre : Cass. crim., rappelant que la conviction du juge ne peut se former que sur les éléments de preuve débattus devant lui.
1837, 15 décembre : Cass. Chambres réunies , posant en principe que le consentement de la victime ne justifie pas la commission d’une infraction, tel le duel.
1838, 28 septembre : Cass. crim. , soulignant que les parents ne sont pas pénalement responsables des contraventions commises par leurs enfants.
1848, 17 novembre : Cass. crim., Arrêt des " Transportés de juin " , jugeant que le bannissement politique constitue une mesure de sûreté relevant du Pouvoir exécutif.
1849, 15 février : Cass. crim. Arrêt du "Prévenu inconnu" , précisant que le tribunal peut juger la personne physique qui a commis les faits, même si son identité civile est demeurée inconnue.
1859, 17 décembre : Cass. crim. , sur la possibilité de poursuivre un médecin comme coauteur ou complice d’un délit d’exercice illégal de la médecine.
1864, 15 septembre : Cass. crim. , jugeant qu’une arrestation irrégulière, mais ne revêtant pas un caractère arbitraire, ne légitime pas la résistance du justiciable.
1883, 8 mars : Cass. crim. , posant le principe de l'irresponsabilité pénale des personnes morales.
1884, 23 février : Cass. crim. , relatif à la classification tripartite des infractions.
1884, 13 juin : Cass. crim. , précisant que la classification tripartite des infractions s’applique aux infractions édictées par des lois spéciales.
1888, 31 janvier : Cass. Chambres réunies , soulignant que le juge d’instruction doit rechercher les preuves de manière loyale.
1891, 9 juillet : Cass. crim. , jugeant qu’une excuse atténuante personnelle n’influe pas sur la classification tripartite des infractions.
1893, 23 juin : Cass. crim. , relatif à l’erreur de droit emportant bonne foi.
1893, 30 juin : Conseil d'Etat , jugeant qu’un décret de grâce ne peut être attaqué devant un tribunal.
1894, 16 janvier : Cass. crim. , jugeant que deux membres du ministère public peuvent se succéder dans une même affaire.
1894, 3 mars : Cass. crim. , déclarant recevable l’action de vol intentée par le propriétaire d’un fonds contre celui qui y a découvert un trésor.
1898, 4 mars : Trib. corr. de Château-Thierry , rappelant qu’un acte accompli en état de nécessité ne relève pas du droit pénal.
1898, 26 mai : Trib. corr. Jonzac , relatif à la responsabilité pénale d’une personne qui commet une infraction alors qu’elle se trouve état d’hypnose.
1900, 28 décembre : Cass. Crim. , jugeant que la contrainte morale suppose des menaces qui ont présenté un caractère irrésistible.
1901, 11 octobre : Trib. corr. de Poitiers (affaire dite de la sequestrée de Poitiers), posant en principe que, si la loi a incriminé un acte de commission, les juges ne peuvent sanctionner une simple omission.
1902, 18 janvier : Cass. Crim. , admettant qu’un agent d’exécution, impérativement tenu à l’obéissance envers ses supérieurs, peut invoquer l’état de contrainte.
1906, 15 février : Cass. crim. , soulignant le caractère secret des entretiens entre l'avocat et son client.
1906, 8 décembre : Cass. Crim. , proclamant que le juge d’instruction a le devoir d’informer sur la plainte qui l’a saisi
1911, 21 septembre : Cass. crim. , observant, au regard de la compétence territoriale, que le lieu de la résidence du prévenu est celui du jour où les poursuites sont déclenchées.
1912, 25 juillet : Cass. crim. , jugeant que la chose jugée dans ce précédent jugement ne peut pas être opposée au complice, qui n’y était pas partie.
1912, 3 août : Cass. crim. , décidant que l’électricité est un bien susceptible de vol (interprétation de la loi en fonction du but poursuivi par le législateur).
1912, 26 octobre : Cass. crim. , soulignant que le reproche de complicité doit, en principe, reposer sur un acte matériel positif du prévenu.
1912, 18 décembre : Cass. civ. , prononçant l’identité de la faute civile et de la faute pénale d’imprudence.
1913, 3 janvier : Cass. crim. , précisant la notion de commencement d’exécution.
1913, 25 juillet : Cass. crim. , jugeant que l'exercice de l'action civile est subordonnée à l'existence d'un préjudice personnel, ce qui ne peut se produire dans le cas des incriminations ne visant que l'intérêt social, comme l'outrage public aux bonnes mœurs.
1913, 18 octobre : Cass. crim. , décidant qu'une association civile ne peut exercer l'action civile que si elle fait la preuve d'un préjudice personnel et direct.
1915, 9 décembre : Cass. Crim. , soulignant qu’une sanction réelle, au caractère d’une mesure de sécurité publique, doit impérativement être prononcée.
1921, 29 janvier : Cass. crim. , jugeant que la force majeure ne peut résulter que d’un événement indépendant de la volonté humaine et que celle-ci n’a pu ni prévoir ni conjurer.
1922, 18 février : Cass. crim. , jugeant que la loi protège la vie de quiconque, en sorte qu’une erreur sur la personne de la victime ne modifie pas la qualification.
1922, 19 octobre : Cass. crim. , du 19 octobre 1922 jugeant que l’état de sommeil fait normalement obstacle à l’existence de l’élément moral.
1923, 5 mai : Cass. crim., Arrêt "Défense de fumer" , soulignant qu’un arrêté municipal doit être porté à la connaissance des intéressés.
1924, 6 août : Cass. Crim. , interdisant aux juges de statuer sur des faits dont ils n’ont pas été saisis.
1925, 12 février : Cass. crim. , jugeant qu’il ne peut y avoir changement de qualification des faits après une loi d’amnistie.
1926, 31 mars : Cass. crim. , définissant infractions instantanées et infractions successives.
1927, 23 juillet : Cass. crim. , rappelant que des faits, intervenus après la consommation du délit, ne peuvent être retenus comme actes de complicité par aide ou assistance.
1928, 9 novembre : Cass. crim. , faisant prévaloir la notion subjective dans le débat relatif au délit impossible.
1930, 8 mars : Cass. crim. , procédant à l’interprétation rationnelle d’un décret maladroitement rédigé par ses auteurs.
1932, 20 août : Cass. crim. , estimant qu’un assassinat ne peut entrer dans la catégorie des infractions politiques.
1934, 20 avril : Cass. Crim. , jugeant que la contrainte morale suppose l’impossibilité d’échapper à un mal imminent autrement qu’en commettant l’infraction en cause.
1934, 23 novembre : Cour d'Appel de Turin , rendu par la Cour d’appel de Turin, rangeant le régicide dans les crimes politiques.
1935, 4 janvier : Cass. crim. , marquant le point de départ de la prescription des délits furtifs.
1935, 14 janvier : Tribunal des conflits , sur la compétence judiciaire au regard de l'action civile, en cas de délit commis par un fonctionnaire.
1936, 29 janvier : Cass. crim. , rappelant que l’imputation d’une infraction à un prévenu doit en principe reposer sur un acte matériel positif, et non sur une simple abstention.
1936, 8 février : Cass. crim. , précisant la notion de force majeure, exonératoire des infractions de police.
1937, 1er juillet : Cass. crim. "Arrêt des stérilisés de Bordeaux" , observant que le consentement de la victime est inopérant dans les matières d’ordre public.
1938, 16 décembre : Cass. crim. , distinguant entre infraction continue et infraction successive.
1940, 14 août : Cass. civ. , fixant les limites de la chose jugée au pénal.
1941, 8 juillet : Cass. crim. , jugeant que, après avoir reconnu que le prévenu a commis l’infraction reprochée, un tribunal ne peut prononcer sa relaxe.
1944, 4 janvier : Cass. crim. , précisant que, en cas d'actes délictueux indivisibles, le délai de prescription ne commence à courir qu'à partir du dernier acte.
1949, 23 février : Trib. corr. Seine , relatif à une expertise au cours de laquelle l’inculpé a reçu une piqûre de penthotal.
1951, 27 février : Cass. civ. , jugeant que commet une faute l’historien de la TSF qui omet de mentionner le rôle joué par Branly.
1951, 5 juillet : Tribunal des conflits , autorisant les juridictions pénales à contrôler la légalité des règlements administratifs.
1953, 22 janvier : Cass. crim. , jugeant que l'action civile est recevable même lorsque les faits reprochés ont été commis par un fonctionnaire.
1954, 25 mars : Cass. crim. , concerne le domaine de la règle "non bis in idem".
1954, 16 décembre : Cass. crim. , extinction de l'action publique en cas d'abrogation de la loi pénale, mais pas de l'action civile.
1955, 13 janvier : Cass. crim. , estimant que celui qui fournit une arme à autrui n’est complice du meurtre commis que si celui-ci se situe dans le cadre envisagé.
1955, 2 février : Cass. crim. , relatif aux poursuites contre un membre du Parlement.
1956, 28 février : Cass. crim. , relatif à la responsabilité pénale du chef d’entreprise.
1956,13 décembre : Cass. crim. , relatif à la responsabilité pénal d’un enfant âgé de 6 ans.
1957, 6 décembre : Cour d'appel de Colmar , rappelant que des actes accomplis en état de nécessité ne sont pas punissables.
1959, 19 février : Cass. crim. , observant qu’une présomption de légitime défense ne saurait constituer qu’une présomption simple, et peut dès lors être écartée en cas d’abus.
1959, 22 mai : Cass. Crim. , décidant que, en principe, l’ordre du supérieur hiérarchique ne saurait constituer ni un fait justificatif ni une excuse pour le fonctionnaire qui commet un délit.
1960, 3 mars : Cass. crim. , relatif aux concours de qualifications (dépôt d’explosifs dans un lieu habité).
1960, 17 mars : Cass. crim. , relatif aux nullités de procédure pendant la garde à vue.
1960, 24 mars : Cass. Crim. , relatif à la procédure régissant une perquisition dans un cabinet d’avocat.
1960, 20 juillet : Cass. Crim. , rappelant le principe de la non-rétroactivité de la loi de pénalité nouvelle plus sévère que l’ancienne.
1960, 8 novembre : Cass. crim. , jugeant que la grâce a pour seul résultat de dispenser, entièrement ou partiellement celui qui en a été l’objet, d’exécuter la peine.
1960, 1er décembre : Cass. Crim. , précisant le régime du dossier de personnalité.
1961, 15 avril : Cass. Crim. , jugeant que c’est la peine applicable à l’auteur principal et non la peine qui lui a été effectivement appliquée qui détermine celle qui peut être infligée au complice.
1961, 24 avril : Cass. Chambres réunies , relatif à la saisine successive de la juridiction d'instruction et de la juridiction de jugement.
1961, 7 juin : Cass. crim. , rappelant que les mobiles n’influent pas sur la qualification des faits.
1961, 20 juillet : Cass. Crim. , rappelant qu’une loi de pénalité nouvelle, plus clémente que la précédente, peut être appliquée rétroactivement.
1961, 25 octobre : Cass. crim. , prononçant l’illégalité de l’arrêté qui privilégie certaines personnes.
1961, 9 novembre : Cass. crim. , observant qu’un acte médical portant atteinte à l’intégrité physique du patient ne peut être justifié que par l’intérêt médical.
1961, 21 novembre : Cass. crim. , rappelant qu’une défense n’est légitime que si elle est proportionnée à l’agression.
1962, 6 février : Cass. crim. , sur l’appel d’un jugement de relaxe par la partie civile.
1962, 25 octobre : Cass. crim. , soulignant que la complicité suppose l’existence d’une infraction principale préalable.
1963, 10 janvier : Cass. crim. , précisant dans quelles conditions un chef d’entreprise peut se décharger de sa responsabilité sur un cadre.
1963, 12 février : ACass. crim. , rappelant que la réhabilitation judiciaire tient compte de la conduite de l’intéressé après sa condamnation.
1963, 2 avril : Cass. Crim. , relatif aux obligations que le juge peut imposer dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve.
1963, 30 avril : Cass. crim. , rappelant que des actes postérieurs de complicité sont punissables dès lors qu’ils résultent d’un accord préalable à la commission de l’infraction.
1963, 6 novembre : Cass. crim. , relatif à l’erreur de fait excusable.
1964, 4 juin : Cass. crim. , admettant qu’un tribunal français puisse juger un français enlevé irrégulièrement à l’étranger.
1964, 23 juin : Cass. crim. , appliquant le principe d’interprétation restrictive des dispositions pénales au refus d’ouvrir le coffre de son véhicule.
1964, 12 décembre : Tribunal de police d'Avesnes -sur-Helpe , rappelant que les actes accomplis en état de nécessité ne sont pas punissables.
1964, 17 décembre : Cass. crim. , relatif au principe de la séparation des fonctions de poursuites et de jugement, et au principe de l'indivisibilité du ministère public.
1965, 6 janvier : Cass. crim. , décidant qu'un simple acte d'administration interne de la police judiciaire ne suffit pas à interrompre le délai de prescription.
1965, 10 février : Cass. crim. , jugeant qu’un acte unique, portant atteinte a un intérêt unique, ne peut être poursuivi que sous une seule qualification, la plus sévère.
1965, 26 mars : Cass. civ. , sur le domaine de la règle "electa una via".
1965, 1er avril : Cass. crim. , observant que, pour interpréter la loi d’incrimination, il convient de rechercher le but poursuivi par le législateur.
1965, 15 décembre : Cass. civ. , jugeant qu’on est responsable, non seulement des conséquences que l’on a prévues et voulues, mais aussi de toutes celles qui ont pu se produire.
1966, 2 mars : Cass. crim. , rappelant que la preuve des infractions incombe au ministère public.
1966, 22 mars : Cass. crim. , rappelle que, en cas de doute sur l’identité de l’auteur de l’infraction, celle-ci ne peut être imputée au prévenu.
1967, 5 octobre : Cass. crim. , reconnaissant les usages commerciaux comme source de droit.
1968, 27 avril : Cass. crim. , observant que le principe de l’intime conviction du juge s’applique même en présence d’un aveu.
1966, 7 décembre : Cass. crim. , jugeant qu'un acte de police tendant à la constatation d'une infraction interrompt le délai de prescription de l'action publique.
1968, 27 mars : Cass. crim. , jugeant que, lorsqu’un seul acte a été accompli et qu’un seul intérêt a été lésé, une seule qualification est possible.
1968, 27 mars : Cass. crim. , précisant que le comparse d'un délinquant ne peut se constituer partie civile contre ce dernier, pour cause d'indignité.
1969, 21 janvier : Cass. crim. , rappelant que l'action publique s'éteint par la mort du prévenu.
1969, 19 mars : Cass. Crim. , posant en principe qu’aucune excuse légale ne peut être déduite des liens de subordination et de salariat invoqués par un prévenu.
1969, 7 mai : Cass. crim. , rappelant que les textes répressifs sont d’interprétation stricte et que les juges ne peuvent procéder en la matière par voie d’extension ou d’analogie.
1969, 23 juillet : Cass. crim. , jugeant que, si l’impossibilité du résultat tient à des circonstances extérieures indépendantes de la volonté de l’agent, la tentative est punissable.
1969, 28 juillet : Cass. crim. , posant le principe de la liberté des preuves, même pour les contraventions.
1970, 24 février : Cass. crim. , sur la réparation de la perte d’une chance.
1970, 15 décembre : Cass. Crim. , rappelant qu’un tribunal ne peut fonder sa décision sur des documents qui n’ont pas fait l’objet d’un débat contradictoire.
1970, 29 décembre : Cass. crim. , précisant que le commencement d’exécution consiste en un acte tendant directement au crime avec intention de le commettre.
1971, 14 janvier : Cass. crim. , étendant la notion d’« imprimé » à un disque phonographique (exemple d’interprétation téléologique).
1971, 2 mars : Cass. crim. , déclarant des manœuvres policières licites dès lors qu’elles n’ont pas déterminé l’intéressé à agir.
1971, 5 juin : Cass. crim. , précisant la notion de loi plus douce pouvant revêtir un caractère rétroactif.
1971, 27 octobre : Cass. crim. , indiquant que la complicité peut résulter de l’omission délibérée d’un acte de la fonction.
1972,12 octobre : Cass. Crim. , observant que le défendeur ne peut être mis en accusation sans avoir été entendu.
1972, 8 novembre : Cass. crim. , jugeant que constitue un acte de complicité une intervention tendant à assurer la fuite de l’auteur principal, dès lors qu’elle résulte d’un accord préalable.
1972, 8 novembre : Cass. crim. , rappelant que le commencement d’exécution consiste en un acte tendant directement au délit avec intention de le commettre.
1972, 12 décembre : Cass. crim. , jugeant que la qualification d’un délit de résultat suppose la preuve d’une atteinte effective.
1973, 3 janvier : Cass. crim. , rappelant que le désistement volontaire ne constitue un moyen de défense que si l’agent a spontanément renoncé à achever son délit.
1973, 15 mars : Cass. crim. , du 15 mars 1973 rappelant que les délits de presse doivent être considérés comme des délits politiques, et ne peuvent dès lors donner lieu à contrainte par corps.
1974, 13 février : Cass. crim. , relatif à l'extension de compétence pour cause de connexité.
1974, 20 mars : Cass. crim. , précisant la notion de désistement volontaire.
1974, 3 mai : Cass. crim. , rappelant la définition du commencement d’exécution.
1975, 25 février : Cass. chambre mixte , soulignant la supériorité des textes européens sur les textes français.
1976, 3 février : Cass. civ. , énonçant qu’un acquittement établit définitivement l’absence d’infraction pénale.
1976, 18 mars : Cass. Crim. , posant en principe qu’une atteinte aux droits de la défense constitue une cause de nullité.
1976, 6 juillet : Cass. crim. , jugeant que la fermeture d’un débit de boissons constitue une mesure de sûreté à caractère réel.
1977, 8 février : Cass. crim. , soulignant que les mobiles ne peuvent être retenus autrement que pour l’application de la peine.
1977, 12 octobre : Cass. crim. , rappelant le principe de l’oralité des débats.
1977, 30 novembre : Cass. crim. , soulignant que la déclaration d’intime conviction des juges relève de leur seule conscience.
1978, 5 octobre : Cass. Crim. , relatif au cumul des peines complémentaires.
1980, 16 janvier : Cass. crim. , rappelle le principe de la réparation intégrale du préjudice causé à la victime de l’infraction.
1980, 25 mars : Cass. crim. , rappelant que les lois d’amnistie sont des lois d’exception d’interprétation stricte.
1980, 23 juin : Cass. crim. , observant que l’on ne saurait reprocher aux juges les énonciations de leurs jugements et arrêts, puisqu’il entre dans leur mission de les motiver.
1980, 2 juillet : Cass. crim. , concernant un délit continu par renouvellement des actes.
1981, 23 avril : Cass. crim. , relatif aux effets de l'indivisibilité sur la compétence territoriale.
1981, 17 juin : Cass. crim. , du 17 juin 1981, rappelant que les juges du fond doivent constater l’existence des circonstances exigées par la loi pour que ce fait soit punissable.
1981, 19 novembre : Cass. crim. , jugeant qu’une décision de justice ne saurait en elle-même constituer un crime ou un délit.
1982, 21 avril : Cass. crim. , soulignant que une loi instituant une nouvelle incrimination ne peut s’appliquer à des faits antérieurs à son entrée en vigueur.
1985, 18 mars : Cass. crim. , énonçant que les tribunaux correctionnels ne peuvent statuer que sur les faits dont il sont saisis.
1986, 4 mars : Cass. crim. , rappelant que les actes judiciaires doivent être rédigés en français.
1986, 19 mars : Cass. crim. , rappelant que la complicité n’est punissable que si l’aide ou assistance reprochée a été prêtée avec connaissance à l’auteur principal.
1986, 7 mai : Cass. crim. , annulant un seul et même jugement qui tranchait trente-six procédures différentes.
1986, 18 novembre : Cass. crim. , jugeant naguère que la faute pénale d’imprudence est identique à celle prévue par les art. 1382 et 1383 C.civ.
1987, 22 juillet : Cass. crim. , rappelant qu'un membre du ministère public doit être présent au cours de chaque audience pénale.
1989, 23 janvier : Cass. crim. , relatif à l’application dans le temps d’une loi interprétative.
1989, 9 février : Cass. crim. , accueillant l'action civile du conjoint de la victime.
1989, 22 février : Cass. crim. , relatif aux notions de préméditation et de guet-apens.
1989, 13 mars : Tribunal de police de Corte , prononçant l’illégalité d’un arrêté portant une atteinte excessive à la liberté de se déplacer.
1989, 30 mai : Cass. crim. , relatif à la complicité de complicité.
1989, 30 mai : Cass. crim. , fournissant un exemple de délit instantané.
1989, 12 juin : Cass. Crim. , soulignant que nulle peine ne peut être prononcée si elle n’est prévue par la loi.
1990, 4 janvier : Cass. crim. , rappelant que les juges doivent vérifier leur compétence dans toute affaire qui leur est soumise.
1990, 1er février : Cass. crim. , rappelant que la loi doit être formulée en termes clairs et précis.
1990, 26 avril : Cass. crim. , soulignant qu'un magistrat ne peut connaître d'une même affaire, successivement comme représentant de l'accusation puis comme juge.
1990, 21 mai : Cass. crim. , observant que le cours de la justice ne saurait être interrompu faute de juridiction compétente.
1990, 11 octobre : Cass. crim. , précisant qu’un arrêté individuel assorti d’une sanction pénale doit être motivé.
1990, 7 novembre : Cass. crim. , rappelant que la compétence des tribunaux répressifs est limitée aux infractions pénales et à leurs conséquences.
1991, 5 mars : Cass. crim. , jugeant qu’un arrêté préfectoral ne devient obligatoire qu’après avoir été porté à la connaissance des intéressés.
1991, 28 mai : Cass. crim. , rappelant qu’une loi d’incrimination doit être interprétée en fonction du but poursuivi par le législateur.
1991, 18 juillet : Cass. crim. , rappelant qu’il est interdit aux juges de se prononcer par voie de disposition générale sur les causes qui leur sont soumises.
1991, 16 octobre : Cass. crim. , faisant application du principe d'impartialité des juges.
1992, 3 juin : Cass. crim. Arrêt X... , soulignant l'incompatilité entre la fonction d'instruction et la fonction de jugement.
1993, 15 juin : Cass. crim. , estimant que les juges du fond doivent apprécier la valeur des preuves, même obtenues irrégulièrement.
1993, 6 juillet : Cass. crim. , estimant que la suppression de points sur le permis de conduire ne constitue pas une peine mais une mesure de sûreté.
1993, 13 octobre : Cour européenne des droits de l'homme , déterminant le domaine de la « matière pénale ».
1995, 6 février : Cass. Crim. , relatif aux motifs qui justifient que le coupable soit condamné à une peine d’emprisonnement ferme.
1995, 8 février : Cass. crim. , relatif au dénombrement des faits punissables (arrêt V...).
1995, 8 février : Cass. crim. , relatif au dénombrement des faits punissables (arrêt B...).
1995, 17 février : Conseil d'Etat , estimant que le juge administratif a compétence pour contrôler le placement d’un détenu en cellule.
1995 , 4 avril : Cass. crim. , rappelant que le repentir de l’agent n’a pas pour effet de faire disparaître une infraction déjà commise.
1995, 3 mai : Cass. crim. , relatif à l’application de la loi française dans l’espace.
1995, 17 octobre : Cass. crim. , soulignant que l’on ne peut se voir reprocher d’avoir accompli un acte autorisé par une loi spéciale.
1995, 18 octobre : Cass. crim. , du 18 octobre 1995, précisant la notion de cause dans les délits involontaires.
1996, 27 février : Cass. crim. , annulant une procédure entachée d’écoutes téléphoniques irrégulières.
1996, 27 mars : Cass. crim. , définissant le délit rationnel de prostitution.
1996, 3 avril : Cass. crim. , observant que les dispositions du Code de procédure pénale prévalent sur celles du Code l'organisation judiciaire.
1996, 26 septembre : Cass. crim. , soulignant qu’un même magistrat ne peut siéger successivement en première instance puis en appel.
1996, 10 octobre : Cass crim. , jugeant qu’une association assumant la garde d’un mineur en danger est civilement responsable de celui-ci.
1996, 16 octobre : Cass. crim. , jugeant que la codification « à droit constant » ne modifie ni la teneur ni la portée des lois réunies.
1997,19 février : Cass. crim. , relatif aux effets de l’abrogation d’un acte administratif individuel pénalement sanctionné.
1997, 26 février : Cass. crim. , confirmant que commet une faute professionnelle l’officier de police judiciaire qui refuse d’exécuter un ordre donné par le juge d’instruction.
1998, 4 février : Cass. crim., Arrêt sur Pourvoi n°97-80.305 , admettant que l’enfant né à la suite du viol de sa mère exerce en son nom propre une action civile fondée sur ce viol.
1998, 4 février : Cass. crim., Arrêt sur pourvoi n°97-86.090 , précisant qu’un même fait ne peut être retenu comme constitutif de deux circonstances aggravantes différentes.
1998, 7 juillet : Cass. crim. , posant les conditions de la responsabilité pénale d’une personne morale.
1999, 21 septembre : Cass. crim. , rappelant que la compétence des membres de la police judiciaire prend fin à nos frontières.
1999, 9 novembre : Cass. crim. , jugeant que la responsabilité d’une personne morale est engagée lors du manquement d’un cadre à une obligation de sécurité.
1999, 14 décembre : Cass. crim. , jugeant que la responsabilité d’une personne morale est engagée lors du manquement d’un cadre à une obligation de sécurité.
2000, 23 février : Cass. crim. , rappelant qu’une loi d’incrimination qui protège l’intérêt social et les victimes peut donner lieu à action civile.
2000, 25 février : Cass. Assemblée plénière , précisant les responsabilités civiles respectives du commettant et de son préposé.
2000, 21 mars : Cass. crim. , dès lors que l’incrimination d’abus de confiance protège le cocontractant, un tiers est irrecevable à se constituer partie civile.
2000, 22 mars : Cass. crim. , soulignant que, s’il doit d’abord vérifier la légalité de la qualification, le juge doit aussi respecter les droits de la défense.
2000, 26 avril : Cass. crim. , jugeant que loi exigeant que le mode d’emploi d’un produit vendu en France soit rédigé en langue française n’enfreint pas les normes européennes.
2000, 12 décembre : Cass. Crim. , estimant qu’un juge d’instruction peut charger un officier de police judiciaire d’écouter les propos d’un détenu au parloir de la prison.
2000, 29 décembre : TGI Nanterre , portant sur la nature juridique de l’acte d’instruction.
2001, 6 février : Cass. crim. , montrant les limites de l’adage nemo auditur propriam turpitudinem allegans.
2001, 15 mars : Cass. crim. , rappelant que la coutume internationale s’oppose à des poursuites contre un chef d’État étranger en exercice.
2001, 3 avril : Cass. crim. , concerne le fait nouveau justifiant un recours en révision.
2001, 29 juin : Cass. Assemblée plénière , jugeant que l’incrimination d’homicide par imprudence ne protège pas l’enfant à naître.
2001, 13 juillet : Cass. Assemblée plénière, "Affaire de la "Spina bifida". , consacrant la théorie de l’équivalence des conditions.
2001, 12 septembre : Cass. crim. , rappelant que, après avoir disqualifié les faits, les juges doivent laisser au prévenu le temps de recentrer sa défense.
2001, 10 octobre : Cass. Assemblée plénière , jugeant que le Président de la République ne peut être mis en examen par les tribunaux de droit commun pendant la durée de son mandat.
2001, 27 novembre : Cass. crim. , précisant le point de départ du délai de prescription de l'action publique en cas de publication d'un message sur Internet.
2002, 11 juin : Cass. Crim. , rappelant que la juridiction de jugement n’est saisie qu’à l’égard des personnes visées dans la citation.
2002, 18 septembre : Cour d'appel de Paris , prononçant la suspension de la peine d’emprisonnement prononcée contre le condamné, en raison de son état de santé.
2002, 13 décembre : Cass. plen. Arrêt « Jeu de rugby entre adolescents » , retenant la responsabilité civile des parents, du fait de leur enfant mineur habitant avec eux, quant à ses actes même non fautifs.