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EXÉCUTION DU JUGEMENT
DU TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE

Extrait du procès criminel de Marie-Anne Charlotte Corday d'Armont

Nous avons actualisé l’orthographe de ces documents
pour en faciliter la lecture et d’éventuelles traductions,
mais nous avons laissé subsister les fautes et inexactitudes
résultant de la hâte dans laquelle la procédure a été conduite.

Extrait du :
Procès criminel de Marie-Anne Charlotte Corday d'Armont

 

SIGNIFICATION AU CONCIERGE DU JUGEMENT
QUI CONDAMNE A MORT.

L’AN mil sept cent quatre-vingt-treize, deuxième de la république française, le dix-sept juillet, six heures et demie de relevée,

A la requête du citoyen Accusateur Public près le Tribunal Criminel Extraordinaire et Révolutionnaire établi à Paris par la loi du 10 mars 1793, séant au palais qui fait élection de domicile au Greffe du dit Tribunal.

Nous, Huissiers Audienciers au dit tribunal, demeurant à Paris, soussigné, avons signifié et laissé copie au citoyen Richard, concierge de la Maison de Justice du dit Tribunal, y demeurant, et parlant à sa personne, trouvé en son greffe … DU JUGEMENT RENDU PAR LE DIT tribunal ce jourd’huy dûment EN FORME, lequel condamne la nommée MARIE–ANNE-CHARLOTTE CORDAY, CI-DEVANT DORMANT, à la peine de mort; à ce que le dit citoyen Concierge n’en ignore, nous lui avons, pour lui servir de décharge, laissé copie du dit jugement et du présent.

TIRRAZ
MONET

Enregistré Gratis à Paris, le 20 juillet 1793. - Breuve.

 

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PROCES-VERBAL D’EXÉCUTION DE MORT

L’An mil sept cent quatre-vingt-treize deuxième de la République Française,

Le dix-sept juillet six heures et demie du soir,

A la requête du citoyen Accusateur Public près le Tribunal criminel extraordinaire et révolutionnaire, établi à Paris par la Loi du 10 mars 1793, sans aucun recours au Tribunal de Cassation, lequel fait élection de domicile au Greffe du dit Tribunal séant au Palais,

Nous, huissiers audienciers au dit Tribunal, demeurant à Paris, soussignés,

Nous sommes transportés en la Maison de Justice du dit Tribunal, pour l’exécution du jugement rendu par le Tribunal.

Ce jourd’huy contre la nommée MARIE-ANNE-CHARLOTTE CORDAY ci-devant DORMANT,

Qui la condamne à la peine de mort pour les causes énoncées au dit jugement et de suite l’avons remis à l’Exécuteur des Jugements criminels et à la gendarmerie, qui l’ont conduite sur la place de la Révolution de cette ville, où sur un Échafaud dressé sur la dite place, la dite Marie-Anne-Charlotte CORDAY

A en notre présence, subi la peine de mort, et de tout ce que dessus avons fait et rédigé le présent Procès-Verbal, pour servir et valoir ce que de raison, dont acte.

MONET
TIRRAZ

Enregistré gratis à Paris, le 20 juillet 1793. - Breuve.

Signe de fin