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« LES FORTERESSES PSYCHOPATHOLOGIQUES DU SUJET CRIMINEL » (2010)
de Steve Abadie-Rosier
(éd. Les Neurones moteurs, 68 bd de Port-Royal 75.005 Paris)

 

Lorsque j’ai reçu cet ouvrage, ma première impression a été défavorable : je me méfie des livres au titre alambiqué, qui masque trop souvent la faiblesse des connaissances et la pauvreté de la pensée.

J’ai commencé à revenir sur cette opinion en consultant la table des matières. Comme l’annonce l’introduction, l’auteur « analyse cinq profils de criminels différents » sous les titres suivants: 1° Le syndrome confusionnel ; 2° Le syndrome démentiel ; 3° Le déséquilibre psychique ; 4° Les déficiences intellectuelles ; 5° Les schizophrénies. Cette classification est parfaitement acceptable par un criminaliste.

J’ai eu plus encore envie de poursuivre l’examen de cet ouvrage après en avoir lu sa conclusion : « Il n’y a pas de définition intangible du meurtrier, contrairement à ce que la criminologie tend à vouloir faire croire et malgré les catégories qu’elle tend à instituer. Ne devenons pas dupes de nos instruments d’analyse et de nos méthodes de recherche. Quel qu’il soit, un criminel est d’abord un être humain, comme vous et moi. Cela ne nous dispense pas de le punir, au contraire. Cela, en tous les cas, nous oblige à le respecter ». J’aurais ajouté : « en tant qu’être humain ». Il faut d’autre part observer, par souci d’objectivité, que nombre de criminologues, conscients de pratiquer une discipline auxiliaire du droit criminel, cherchent à présenter les troubles psychiques de manière ordonnée, aisément accessible aux non-spécialistes que leur profession conduit à se pencher sur le cas de malades mentaux ayant commis une infraction pénale.

J’ai commencé par le chapitre qui traite l’une des matières qui me sont les plus familières, après cinquante années de pratique du droit criminel : à savoir la délinquance des mineurs. Chez certains, la plus délicate de ses causes résulte de l’insuffisance du développement mental. Selon mon expérience, l’idiotisme, l’imbécillité et la débilité sont traitées de manière très complète, susceptible d’aider les praticiens du droit à résoudre la question d’imputabilité qui se pose à eux.

Il me semble en être de même des développements figurant dans les autres chapitres, en particulier de ceux traitant, l’un des démences dégénératives, l’autre des schizophrénies.

Si l’on ajoute à cela qu’il comporte un glossaire, un index alphabétique complet et une table des matières détaillée, on peut penser que cet ouvrage mérite de figurer dans la bibliothèque des pénalistes, et à plus forte raison des criminologues, sur le rayon des ouvrages de psychiatrie.

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Signe de fin