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COMPLOT GRECCO, IMPERATORI ET AUTRES

Extrait des « Attentats et complots contre Napoléon III »
( Édition Chevalier , Paris 1870 )

La mort d’Orsini paraissait devoir intimider les conspirateurs ?

Vain espoir.

Le 25 décembre 1863 arrivent à Paris quatre Italiens venant de Suisse : Grecco, Imperatori, Scaglioni dit Maspoli, et Trabucco. Les trois premiers descendirent à l’hôtel Santa-Maria, rue de Rivoli, 82. Trabucco alla se loger à quelques pas de là, rue Saint-Honoré.

Ces individus étaient signalés depuis longtemps à la police française.

Dès les premiers jours leurs allures parurent plus que suspectes, et l’on fut convaincu qu’ils en voulaient à la vie de l’Empereur. C’était le moment de les mater.

Trabucco et Grecco furent les deux premiers dont on s’assura.

On saisit chez eux :

1° Un poignard et deux bombes roulées dans un mouchoir, remplies de poudre, et garnies, l’une, de douze cheminées, l’autre de dix.

2° Une boite en bois blanc contenant deux fourreaux de revolvers, trois paquets de capsules, et un instrument propre à monter les cheminées des bombes.

Le même jour, à sept heures du soir, Imperatori et Maspoli sont aussi arrêtés, et l’on trouve dans les tiroirs de la commode du dernier :

1° Quatre bombes chargées de poudre, garnies chacune de dix cheminées.

2° Un revolver à six coups, chargé et amorcé.

3° Quatre paquets de poudre, un paquet de balles, trois boites de capsules, deux poignards et divers autres objets se rattachant à l’emploi des armes à feu.

En outre, dans un étui de voyage de Grecco, on avait trouvé un fusil-canne, un poignard, des cartouches de revolver et plusieurs écrits, dont quelques-uns émanaient de Mazzini.

Les accusés avouent qu’ils sont venus à Paris pour renouveler l’attentat d’Orsini.

La Cour les condamna :

Greco et Trabucco à la déportation ;

Imperatori et Scaglioni dit  Maspoli à vingt années de détention.

Signe de fin