DICTIONNAIRE DE DROIT CRIMINEL

- Professeur Jean-Paul DOUCET -

Lettre  Y

YAKUZA

Cf. Criminalité organisée*, Gang*.

Un yakuza est un membre d’une « mafia » japonaise.

 Morishita (Loi contre les groupes de crime organisé au Japon, Rev.sc.crim. 1993 399) : D'après l'Agence nationale de police du Japon, il y avait 3.350 groupes de crime organisé qu'on appelle " boryokudan " et 88.249 membres qu'on appelle " yakusa " au Japon le 31 décembre 1990. Pour dire exactement, le mot " boryokudan "  signifie un groupe de crime organisé, et le mot " yakusa " un membre du groupe... On présume que la somme totale des revenus des activités des boryokudan  augmente chaque année de presque dix billions $ au moins... Une loi a été promulguée contre les boryokudan en se basant sur le fort appui de l'opinion publique. La loi nouvelle est entrée en vigueur le 1er mars 1992.

 Exemple (Ouest-France 12 janvier 2018) : Un yakusa japonais trahi par ses tatouages... il était en cavale depuis treize ans. Shigeharu, 72 ans, chef d'un gang mafieux japonais recherché pour assassinat, a été arrêté mercredi à Lopburi, dans le centre de la Thaïlande, où il menait une existence discrète. Un journal local avait publié des photos de l'homme... où la police japonaise l'a reconnu à son petit doigt coupé et à ses tatouages distinctifs des groupes de yakuza.

YATAGAN

Cf. Armes*, Mort (peine de)*.

Un yatagan est un sabre court effilé d’origine turque, qui présente la particularité de comporter une lame à double courbure inversée tranchante et de se terminer en pointe. Il servait notamment aux exécutions capitales.
Le cimeterre, en provenance de la même région, était un large sabre courbe s’élargissant à l’extrémité mais ne tranchant que du côté convexe. Il était à la fois arme de guerre et instrument des condamnations à mort. En raison de son aspect impressionnant, c’est lui qui est le plus souvent représenté dans les illustrations.

 Desmaze (Histoire de la médecine légale) : La nature des plaies pourrait faire admettre que diverses espèces d'instruments (contondant, piquant et tranchant) auraient été employées dans l'exécution de ce crime. Mais il importe de faire remarquer que certaines armes (le yatagan, par exemple), dont on ferait agir alternativement la lame et la poignée, pourraient produire ce triple effet.

 Du Boys (Histoire du droit criminel) : En Turquie, la colère du prince a eu pour instruments le cimeterre, le pal ou d’affreux supplices.