Page d'accueil > Table des rubriques > La science criminelle > Philosophes et Moralistes > Philosophie morale > Cicéron et la loi naturelle - Extraits du "Traité des lois"

CICÉRON ET LA LOI NATURELLE

MarcusTullius Cicero, Extraits du « Traité des lois » (vers 52 avant J.C.)
Traduction Appuhn
( avec l’aimable autorisation des éd. Garnier-Flammarion )

Numéros IV et s.

ATTICUS - Maintenant, Marcus, dis-nous ce que tu penses du droit civil.

MARCUS - Ce que j’en pense ? Il y a eu chez nous des hommes de haut mérite qui faisaient métier de l’interpréter au peuple et de résoudre les cas embarrassants. Mais, en dépit de leurs belles promesses, ils n’ont rien donné de grand. Et en effet qu’y a-t-il d’aussi grand que le droit civil et d’aussi mince que le métier, très nécessaire au peuple, d’ailleurs, de consultant ? Je ne dis pas que ceux qui l’ont exercé aient été complètement étrangers au droit universel ; je dis qu’ils n’ont traité de ce droit qu’on nomme civil, que dans la mesure où ils ont cru que cela était utile au peuple. Quant au droit universel, la connaissance en est médiocre, parce qu’il n’a pas la même nécessité pratique : c’est pourquoi, je le demande, à quelle tâche me convies-tu ? m’exhortes-tu ? S’agit-il d’écrire sur la législation applicable aux gouttières et aux murs mitoyens ? De rédiger des formules de stipulation ou d’instance devant les tribunaux ? Pareils sujets ont été souvent traités, et je pense que vous attendez autre chose de moi.

ATTICUS - Puisque tu me demandes ce que j’attends, voici : après nous avoir donné un traité sur la meilleure forme de République, tu dois, ce me semble, pour être conséquent, écrire aussi sur les lois. C’est ainsi qu’a fait Platon, ce Platon que tu admires, que tu aimes et que tu mets au-dessus de tous.

MARCUS - Veux-tu donc qu’à l’imitation de Platon en compagnie, comme il dit, un jour d’été, de Clinias le Crétois et du Lacédémonien Mégillus, sous les cyprès de Gnosse et dans les allées forestières, s’arrêtant souvent, se reposant par moments et discourant sur les institutions publiques et sur les meilleures lois, nous aussi sous ces grands peupliers, au bord de la rivière, dans cette fraîche et épaisse verdure tantôt marchant, tantôt nous asseyant, nous traitions le même sujet avec un peu plus d’ampleur que ne le demande la pratique des tribunaux ?

ATTICUS - Je t’entendrai avec plaisir.

MARCUS - Qu’en dit Quintus ?

QUINTUS - Je ne désire rien tant.

MARCUS - Vous avez raison. Sachez le : en nulle matière on ne peut de plus belle façon étaler tous les dons que l’homme a reçus de la nature, montrer quelle foule d’excellentes choses renferme l’âme humaine, quels offices, quelles fonctions nous sommes de naissance tenus de remplir, les liens qui nous unissent aux autres hommes et la société naturelle qu’ils forment. Une fois ces principes posés, on trouvera facilement la source des lois et du droit.

ATTICUS - Ce n’est donc ni dans l’édit du préteur, comme la plupart le font aujourd’hui, ni dans les Douze Tables comme nos anciens, [ donc dans le droit positif dirait-on aujourd’hui ] mais aux sources les plus profondes de la philosophie qu’il faut puiser la vraie science du droit.

MARCUS - Oui, car tu ne me demandes pas, dans cet entretien, Pomponius, de quelles formules il faut avoir soin d’user quand on engage une instance, ou comment il faut interpréter la loi dans un cas embarrassant. C’est à la vérité une chose importante ; jadis bien des personnages célèbres en ont fait leur occupation et aujourd’hui l’homme qui à lui seul les remplace tous jouit d’une autorité égale à son haut savoir. Mais notre discussion doit comprendre tout le droit dans son universalité et les lois; ainsi ce que nous appelons le droit civil ne peut occuper qu’une place réduite et étroite dans le droit considéré selon sa nature. Car c’est la nature du droit que nous voulons exposer, et c’est à la nature de l’homme qu’il faut la demander. Nous avons à considérer les lois qui doivent régir les cités, puis à traiter des institutions et des règles qui constituent la législation propre à chaque peuple, ce qu’on appelle le droit civil; nous ne méconnaîtrons pas, quand nous en serons à notre propre nation.

QUINTUS - C’est bien là, mon frère, remonter à la source comme il convient et au chapitre initial du droit. Ceux qui font autrement, dans l’enseignement du droit civil, suivent une méthode bonne à former des chicaneurs plutôt que des hommes soucieux de la justice.

MARCUS - Non Quintus ; c’est l’ignorance, non la connaissance du droit, qui porte à la chicane. Mais nous en reparlerons plus tard. Pour le moment voyons les principes du droit.

De savants hommes ont jugé à propos de prendre pour point de départ la loi ; ont-ils eu raison ? Oui si, comme ils le posent en principe, la loi est la raison suprême, gravée en notre nature, qui prescrit ce que l’on doit faire et interdit ce qu’il faut éviter de faire. Cette même raison solidement établie dans l’âme humaine avec ses conséquences est la loi. Ainsi, à ce qu’ils pensent, la bonne direction de la conduite est une loi, dont la force propre est de prescrire des actions droites et d’interdire les écarts. De là aussi, suivant eux, que les Grecs la désignent par un mot signifiant à chacun le sien. Pour moi je dérive le nom de lexde legendo. Pour eux, la loi c’est l’équité, pour nous c’est le choix; l’un et l’autre caractères appartiennent à la loi.

Si cette définition est juste ainsi qu’elle me le paraît, c’est de la loi qu’il faut partir pour parler du droit. La loi en effet est la force de la nature, elle est l’esprit, le principe directeur de l’homme qui vit droitement, la règle du juste et de l’injuste. Comme tous nos discours ont trait aux règles de vie populaire, il sera nécessaire parfois de parler le langage populaire et d’appeler loi, comme le fait le vulgaire, la règle écrite à laquelle des commandements ou des défenses donnent un caractère impératif. Mais, pour établir le droit, partons de cette loi suprême qui, antérieure à tous les temps, a précédé toute loi écrite et la constitution de toute cité.

QUINTUS - Cette marche est plus indiquée et plus conforme au caractère essentiel de notre entretien.

MARCUS - Veux-tu donc que nous remontions à la source du droit ? Quand nous l’aurons trouvée nous saurons sans aucun doute à quel principe rattacher nos recherches.

QUINTUS - Pour ma part je pense qu’il faut procéder ainsi.

ATTICUS  - Tu peux me considérer comme partageant cet avis.

MARCUS - Puis donc que nous voulons rester attachés à cette forme de république dont Scipion en six livres nous a montré la supériorité ; puisqu’à ce genre de cité nous devons approprier nos lois et jeter à cet effet comme des semences de mœurs, car il ne faut pas s’en remettre seulement à des lois écrites, je chercherai l’origine du droit dans la nature, qui sera notre guide dans toute cette discussion.

ATTICUS - Très bien ; sous sa conduite, il n’est pas d’erreur possible.

MARCUS - Nous accordes-tu, Pomponius (pour Quintus je connais son opinion), que c’est la force, la nature, la raison, la puissance, l’esprit des dieux immortels, leur divinité, dirai-je à défaut d’un autre mot exprimant mieux ma pensée, qui gouverne la nature entière ? Si telle n’était pas ton opinion, en effet, ce -serait le premier point que je devrais prouver.

ATTICUS - Je l’accorde puisque tu le demandes : ces chants d’oiseaux, ce bruit de la rivière font que je ne crains pas que ceux de mon école m’entendent.

MARCUS : Tu fais bien de prendre des précautions car ceux dont tu parles, comme il arrive aux honnêtes gens, s’emporteraient très fort, et ils ne souffriraient pas, s’ils t’entendaient, que tu oubliasses le premier chapitre de ce très beau livre où l’auteur a écrit : « Dieu n’a souci de rien; ni de lui-même ni d’autrui  ».

ATTICUS - Continue, je te prie ; je veux savoir à quoi va conduire la concession que je t’ai faite.

MARCUS - Je ne te ferai pas attendre. Voici la conséquence.

Cet animal prévoyant, judicieux, complexe, pénétrant, doué de mémoire, capable de raisonner et de réfléchir, auquel nous donnons le nom d’homme, a été engendré par un Dieu suprême qui l’a richement doté. Seul parmi tous les vivants et entre toutes les natures animales, il raisonne et il pense; cela est refusé aux autres. Or qu’y a-t-il, je ne dis pas dans l’homme, mais dans tout le ciel et sur la terre, de plus divin que la raison, qui arrivée à maturité et à sa perfection est justement appelée sagesse ? Puis donc qu’il n’y a rien de meilleur que la raison et qu’elle se trouve dans l’homme et en Dieu, elle crée entre Dieu et l’homme une première société. Si la raison leur appartient à l’un et à l’autre, la droite raison leur est aussi commune. Or la droite raison, c’est la loi et par la loi aussi nous devons nous croire, nous autres hommes, liés aux dieux.

Où il y a communauté de loi, il y a aussi un droit commun, et ceux entre qui existe cette communauté doivent être regardés comme étant de la même cité; encore bien davantage s’ils obéissent aux mêmes commandements, aux mêmes pouvoirs. Or ils obéissent à l’ordre qui règne dans les cieux, au principe divin qui anime le monde, au Dieu tout puissant ; de sorte qu’on peut regarder cet univers comme la patrie commune des dieux et des hommes. Mais dans nos cités il y a, pour une raison que nous expliquerons en son lieu, des distinctions fondées sur l’origine et la parenté, tandis que dans la nature c’est bien plus beau, bien plus magnifique : les hommes sont unis aux dieux par des liens de famille et de parenté.

Lorsqu’en effet l’on discute sur la nature en général, on pose d’ordinaire (et on a raison de le poser) qu’après un long cours de siècles et de révolutions célestes, vint enfin le moment propice à jeter la semence du genre humain qui, répandue sur la terre, reçut le présent divin de l’âme. Et tandis que les autres éléments dont se compose la nature de l’homme lui viennent d’un ordre de choses soumis à la corruption, sont fragiles et périssables, l’âme doit son origine à Dieu ; c’est pourquoi l’on peut dire qu’il y a parenté entre les êtres célestes et nous, que nous sommes de leur race, de leur lignée. C’est pourquoi aussi, parmi tant de genres d’animaux, nul, sauf l’homme, n’a la moindre notion de la divinité ; et parmi les hommes il n’est point de nation, qu’elle soit pacifique ou farouche, qui, tout ignorante qu’elle est du Dieu qu’il faut avoir, ne sache qu’il faut en avoir un. Ainsi se fait-il que, pour connaître Dieu, il faille se rappeler en quelque sorte et savoir d’où l’on vient.

La même vertu est dans l’homme et en Dieu et ne se trouve en aucun autre genre de vivants. Or la vertu n’est autre chose qu’une nature achevée en elle-même et parvenue à sa perfection. Il y a donc ressemblance entre l’homme et Dieu. Cela étant, quelle parenté peut être plus proche et mieux établie ? Voilà pourquoi la nature a été si prodigue de tout ce qui est à l’usage et à la commodité des hommes. Les richesses qu’elle engendre semblent des dons faits à dessein, non des productions fortuites. Ce ne sont pas seulement les grains et les fruits que répand la terre féconde, mais aussi les animaux évidemment destinés, les uns à servir l’homme, les autres à lui fournir d’utiles dépouilles ou des aliments. Un nombre infini d’arts furent créés sous la direction et par les enseignements de la nature. La raison ainsi guidée est parvenue à la connaissance de tout ce qui est nécessaire à la vie.

Quant à l’homme, cette même nature ne s’est pas contentée de le douer d’un esprit prompt, elle lui a encore départi des sens, comme autant de gardiens et de messagers, elle a mis en lui, pour servir de fondement à la science, la connaissance encore incomplète d’un grand nombre de choses ; elle lui a donné un corps souple et très adapté à la nature de l’esprit humain. Tandis en effet qu’elle inclinait vers la terre où ils cherchent leur pâture les autres animaux, elle a dressé l’homme vers le ciel, comme si elle eût voulu l’engager à porter ses regards du côté de son ancienne demeure, celle de sa vraie famille.

Ajoutez l’heureux aspect de sa face où s’expriment les traits les plus cachés de son caractère. Les yeux en effet traduisent avec une finesse presque excessive tous les sentiments dont l’âme est affectée et ce qui, dans l’homme seul mérite ce nom, le visage, reflète le moral ; les Grecs ont bien reconnu cette propriété, quoiqu’ils n’aient pas de mot pour l’exprimer. Je laisse de côté les aptitudes si diverses du reste du corps, la faculté de ménager les sons émis, cette qualité essentielle du discours qui est le lien principal de la société humaine. Tout cela est étranger à notre entretien et hors de saison; d’ailleurs dans les livres que vous avez lus, Scipion l’a suffisamment expliqué.

Puis donc que Dieu a engendré l’homme et l’a doté ainsi, parce qu’il voulait faire de lui la raison d’être du reste de la création, tenons pour manifeste (sans nous attarder à tous les détails) que la nature est par elle-même en voie de progrès : sans autre guide, et partie de ces éléments dont elle avait une première et confuse connaissance, elle fortifie et perfectionne d’elle-même la raison.

ATTICUS - Dieux immortels ! que tu vas chercher loin les principes du droit ! Ce n’est pas cependant que j’attende avec impatience ce que tu dois nous dire du droit civil ; volontiers au contraire j’écouterais tout le jour un langage comme celui que tu tiens. Ces considérations auxiliaires en effet ont une grandeur qui dépasse peut-être le sujet même auquel elles servent d’introduction.

MARCUS - Elles sont grandes en effet ces questions que je me borne à effleurer ; mais de toutes les idées qui font l’entretien des doctes, la plus importante, certes, est celle qui nous fait clairement connaître que nous sommes nés pour la justice, et que le droit a son fondement, non dans une convention, mais dans la nature. Cette vérité paraîtra évidente si l’on considère les liens de société qui unissent les hommes entre eux. Il n’y a pas en effet d’êtres qui, comparés les uns aux autres, soient aussi semblables, aussi égaux que nous. Si l’étrangeté des coutumes, la vanité des opinions ne détournaient pas, ne pliaient pas nos faibles âmes moutonnières, nul homme ne serait aussi semblable à lui-même que tous le seraient à tous. Quoi que l’on veuille poser de l’homme, ce que l’on pose s’applique à tous. C’est bien la preuve qu’il n’y a pas dans le genre humain de dissemblances, autrement la même définition ne s’étendrait pas à tous. En effet la raison, qui seule nous élève au-dessus des bêtes, qui nous sert à interpréter, à raisonner, à réfuter, à discuter, à conclure est commune à tous les hommes; la science peut être différente, le pouvoir d’apprendre est partagé également. Les sens s’appliquent à des objets qui sont les mêmes pour tous, et ce qui affecte les sens de l’un affecte les sens de tous. Ces premières connaissances confuses dont j’ai parlé sont gravées semblablement dans toutes les âmes. La parole est l’interprète de l’esprit, les mots diffèrent, leur signification ne varie pas. Il n’y a pas d’homme, quelle que soit sa nation, qui ayant la nature pour guide ne puisse parvenir à la vertu.

Non seulement dans les actions droites, mais aussi dans les écarts de conduite apparaît cette ressemblance des hommes entre eux. Tous se laissent prendre au plaisir, attrait de la laideur morale, il est vrai, mais qui a quelque ressemblance avec un bien naturel. Il charme par sa douceur, sa suavité et ainsi, par une erreur de jugement, on le croit salutaire. Par une semblable ignorance, on fuit la mort comme la dissolution de notre nature, on recherche la vie parce qu’elle nous maintient dans l’état où nous a placés notre naissance, on met la douleur au rang des plus grands maux, tant à cause de sa rudesse propre, que parce qu’elle semble annoncer la destruction de la nature. La ressemblance qui existe entre une vie belle et une vie glorieuse fait que nous paraissent heureux ceux qui sont honorés, malheureux ceux qui sont sans gloire. Tristesses, joies, désirs, craintes, toutes ces affections de l’âme nous sont communes ; et, quelle que soit la diversité des opinions, il n’en faut pas conclure que les peuples honorant comme des dieux le chien et le chat aient une superstition qui, dans sa forme, diffère de celle des autres. Mais quelle nation ne chérit pas la douceur, la bienveillance, la bonté d’âme et la reconnaissance ? Où l’orgueil, la méchanceté, la cruauté, l’ingratitude ne sont-ils point objets d’aversion ? On doit connaître par cet accord des sentiments que les hommes ne forment entre eux qu’une seule société, et en fin de compte qu’une même règle de vie droite les rend meilleurs. Si vous approuvez ce que je viens de dire, je poursuivrai; si vous le désirez, je vous donnerai d’abord quelques éclaircissements.

ATTICUS : Nous n’en avons pas besoin, si je puis répondre pour nous deux.

MARCUS - Il suit de là que la nature a mis en nous le sentiment de la justice pour que tous nous nous venions en aide l’un à l’autre et nous rattachions l’un à l’autre ; et c’est dans toute cette discussion ce que j’entends par nature.

Mais telle est la corruption causée par les mauvaises habitudes, qu’elle éteint en quelque sorte la flamme allumée en nous par la nature, engendre et fortifie les noirceurs qui lui sont opposées. Si, se conformant à la nature, les hommes jugeaient, comme le dit le poète, que « rien d’humain ne leur est étranger », tous respecteraient également le droit. Car avec la raison la nature leur a donné encore la droite raison ; donc aussi la loi, qui n’est autre chose que la droite raison considérée dans ses injonctions et ses interdictions. Et si elle a donné la loi, elle a aussi donné le droit. Or la raison est commune à tous; le droit leur a donc été donné aussi. Socrate maudissait à juste titre le premier qui a séparé l’utile de la nature, ouvrière de justice. C’est là, pour lui, l’origine de tous les maux. De là aussi le mot de Pythagore sur l’amitié. Par où l’on voit que le sage, quand il rassemble sur un être d’une vertu égale à la sienne ce bon vouloir que répand au loin la nature, doit nécessairement ne pas pouvoir s’aimer lui-même plus qu’il n’aime son ami, ce qui parait incroyable à certaines personnes. Puisqu’il y a égalité en tout, quelle pourrait être la différence ? S’il y avait une différence quelconque, le nom d’amitié périrait ; car tel est le caractère de l’amitié, qu’elle cesse d’être entièrement, sitôt qu’on s’accorde à soi-même une préférence quelconque sur son ami.

Tout cela est un préambule à la suite de notre discussion, préambule destiné à vous faire mieux entendre que le droit a un fondement dans la nature même.

Signe de fin